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  • : ARL
  • : Ne jamais dire que tout est fatalité...Même lorsqu'on croit que tout est fini, notre chemin est toujours parcouru par un plus grand que soi !Je préfère la réalité à la vérité toute faite des autres qui ne s'exprime que dans les discours... mais, je ne cesse point la recherche de ma vérité, cette quête du sens qui permet de trouver la voie de son bonheur, la lumière. (les articles syndicaux ou de politique syndicale sont au titre du syndicat Autonome à la RATP)
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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 21:06

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Chaque jour qui passe dévoile son lot de scandale...

Mais à qui profite le crime ????

 

Après le « Roi », ses vassaux. La semaine dernière, le syndicat SUD mettait le feu à la RATP en dénonçant le comportement d’un responsable de l’Unsa-Commercial, surnommé le « Roi », qui aurait contraint des salariées à des relations sexuelles contre des promotions. Ce matin, le parquet de Paris devait recevoir une nouvelle plainte, envoyée par Me Philippe Verdier, l’avocat de SUD-RATP. Cette fois-ci, elle porte sur un « abus de confiance » et vise un des lieutenants du « Roi ».

Une démission lundi matin

Le nom de cet autre syndicaliste était déjà mentionné dans la lettre
anonyme qui dénonçait les agissements du « Roi ». D’après divers documents internes que nous avons consultés, le lieutenant se serait en outre adonné à un substantifique détournement de fonds de 46.000 €. Sommé par la Régie, il aurait remboursé la somme avant de démissionner hier matin du comité d’établissement.

Tout comme le « Roi », ce syndicaliste indélicat œuvrait dans le plus grand département de la RATP, celui qui rassemble les contrôleurs et agents travaillant dans les gares et stations, soit près de 8.000 salariés.

Lors des élections professionnelles de novembre dernier, cet agent de maîtrise, qui habite sur le boulevard Saint-Michel, à Paris, est élu sur une liste Unsa. Il est nommé trésorier du comité d’établissement (CE). Seulement, en début d’année, l’Unsa-RATP fait le ménage et exclu sa branche dite Commerciale, qui était le fief du « Roi ». Fin des privilèges ? Pas tout à fait.

Certains se recyclent au sein du syndicat des Indépendants, une coquille vide : cette structure n’avait pas présenté de candidats aux élections. Olivier Cots, du syndicat SUD, estime qu’« on les a laissé faire parce que c’était le “Roi” et sa cour ». Et ils ne vont pas se gêner.

Le hurlement du DRH

Par un courrier du 18 mai, le lieutenant du « Roi », en tant que secrétaire général du syndicat des Indépendants, demande le « remboursement » d’une somme de 46.492 €. Explication : des syndicalistes auraient travaillé pour le compte du CE sur leur temps de délégations syndicales. Jamais une institution représentant les salariés n’a demandé le remboursement de ses heures, mais là, avec une légèreté déconcertante, ça passe. Il faut dire que la procédure est simplifiée : le chèque de 46.000 € porte la signature du trésorier du CE, ledit lieutenant du « Roi », et il est adressé au secrétaire général d’un syndicat inexistant, le lieutenant du « Roi »…

La ficelle est un peu trop grosse. « Quand on a fait le ménage, nous avons mis des gens à nous au CE, résume Thierry Babec, Unsa-RATP. Ils ont mis le nez dans les comptes et ont trouvé trace du virement de 46.000 €. » L’affaire remonte au DRH de la RATP, qui fait des bonds : « C’est du détournement de fonds ! » aurait-il hurlé.

Le lieutenant du « Roi » est sommé par courrier de rendre les 46.000 € : « Vous n’êtes pas sans savoir qu’un tel versement n’a pas de base légale, […] qu’il n’appartient pas à un comité d’entreprise d’apporter un financement à une organisation syndicale. »

"Un panier de crabes"

Pour justifier son escroquerie, le syndicaliste aurait présenté au CE, pas très regardant, des chèques relèves, ces dispenses de travail donnés aux représentants des salariés « théoriquement pour assurer une action syndicale », décrypte Olivier Cots. Problème : ces chèques relèves étaient déjà consommés. « Des patrons de lignes de métro, proches du « Roi », avaient suivi la combine », croit savoir Thierry Babec.

Les 46.000 € ne sont peut-être que la partie immergée de l’iceberg. Nous avons eu connaissance d’une cinquantaine de chèques relèves tous attribués au seul « Roi » pour le mois de février. « Alors qu’ils avaient été virés de l’Unsa, la bande du « Roi » a bénéficié de ces bons de délégation sur le compte d’un syndicat qui n’existe plus. Pendant quatre mois, eux et leurs amis ont été payés à ne rien faire. D’après nos informations, cela représenterait un préjudice équivalent à 500.000 € pour la RATP », affirme Olivier Cots, qui avoue n’avoir pas réuni pour l’heure toutes les preuves afin de pouvoir porter plainte.

De son côté, Thierry Babec constate : « Ce système de copinage malsain entre les syndicats et la direction doit cesser. A l’Unsa, nous en avons bénéficié, il ne faut pas le cacher. Ça nous rapportait des voix, des adhérents. Mais ça ne nous a pas empêchés d’y mettre fin. C’est vraiment un panier de crabes. C’est honteux ! Ce n’est vraiment pas glorieux pour le syndicalisme. »

Contactée, la RATP n’a pas souhaité répondre à nos questions.

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