L'expérimentation de caméras mobiles portées par les groupes de protection et de sécurisation des réseaux de la RATP démarre. Elle pourrait, à l'issue de cette phase de test, être étendue plus largement. Les caméras-piétons sont arrivées il y a quelques jours au sein de la RATP. La régie de transport présidée par Catherine Guillouard les teste dans les métros, les bus et les RER qu'elle exploite. Ces caméras-bouton dotent les patrouilles de son groupe de protection et de sécurisation des réseaux (GPSR). L'objectif est de fournir des images pouvant servir de preuves lors d'opérations de contrôles qui dégénèrent. Le modèle est fourni par Axon. Cette société américaine se positionne ainsi emblématiquement sur le marché parisien après avoir gagné déjà plusieurs villes majeures (LLA du 2 0 / 0 8 / 1 8 ) . En revanche, elle a manqué deux contrats successifs auprès de la police et de la gendarmerie. Se placer sur une telle expérimentation est un beau coup d'essai pour le prestataire, car il est vraisemblable que la RATPfasse l'acquisition de quantités importantes de ce dispositif afin de doter ses équipages. D'autant que la régie a la réputation de ne pas lésiner sur les moyens pour le GPSR, qu'il s'agisse d'équipement ou de rémunération (comparé aux policiers). La RATP n'a, par ailleurs, pas d'état d'âme particulier avec la vidéosurveillance, déjà très largement embarquée à bord de ses moyens de transport. En parallèle, l'opérateur parisien va recevoir des pistolets semi-automatiques HS Produkt à grande capacité de munitions, fabriqués en Croatie, pour remplacer ses vieux revolvers 5 coups Ruger. Signe que la société prend en compte le risque de fusillade contre ses équipes du GPSR, que les auteurs soient des terroristes ou des délinquants...