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  • : ARL
  • : Ne jamais dire que tout est fatalité...Même lorsqu'on croit que tout est fini, notre chemin est toujours parcouru par un plus grand que soi !Je préfère la réalité à la vérité toute faite des autres qui ne s'exprime que dans les discours... mais, je ne cesse point la recherche de ma vérité, cette quête du sens qui permet de trouver la voie de son bonheur, la lumière. (les articles syndicaux ou de politique syndicale sont au titre du syndicat Autonome à la RATP)
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19 avril 2008 6 19 /04 /avril /2008 17:03

« Ici, les machines ont des prénoms féminins. On en parle dès lors le plus vulgairement possible. On appelle les erreurs ou les bugs de la machine : des «agressions». Ce qui donne des conversations édifiantes.
À cela s'ajoutent des histoires à connotation sexuelle à toutes les sauces, des provocations bien senties. Le malaise est alors grand. Si je souris, tout va bien, on se dit "on plaisante, hein». Si je ne ris pas, on demande dans mon dos : "dis donc, elle a des problèmes hormonaux ou quoi ? ".
Lorsque je finis par aller me plaindre à mon chef, il éclate de rire et me dit que mes problèmes personnels ne le concernent pas.
Comme d'habitude avec force hypocrisies, on me fait comprendre que c'est moi le problème, non les relations masculines dans cette institution.
La démission sera-t- elle la bonne solution ?
"J'ai 27 ans, je fais partie de cette nouvelle génération d'ingénieurs, diplômées jusqu'à plus soif, bien payés, employés par de grosses entreprises françaises et étrangères qui recrutent actuellement à tour de bras, et pourtant j'ai dû renoncer. »

C'est le témoignage (datant de l'an 2001) de Camille, jeune ingénieure dans une usine de produits chimiques.

Le témoignage de cette femme nous renvoie au visage avec violence, la notion du machisme au boulot.
Oui, on pourrait même penser au sexisme comme moyen utilisé pour écarter la concurrence féminine.
On pourrait même penser qu'une certaine catégorie d'hommes ne veuille pas de femmes sur ce qu'ils appellent : "leurs territoires professionnels".
Ce qui réduit la parité professionnelle à une simple théorie dans la tête de ces hommes.

Après 6 années, ce témoignage est sans aucun doute d'actualité dans certaines professions et se rapproche, à ne pas s'y tromper, à bien d'autres situations de femmes au travail qui préfèrent se taire.

Si la femme a le droit de monter sur l'échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune, déclarait Olympe de Gouge, en 1791, dans la Déclaration des Droits de la femme et de la citoyenne.

Des propos qui font suite à ce que les femmes revendiquaient alors en 1789, le droit à l'instruction primaire, au travail, la revendication de la loi pour les femmes abandonnées et les filles-mères, le droit à la santé (le droit à des sages-femmes expérimentées), la réforme du mariage et le droit du divorcé, l'accès à la citoyenneté.

Il a fallu pas mal de combats pour que l'égalité coule sous les ponts, pour que l'on en parle et que l'on agisse.
Les femmes ont toujours lutté, elles se sont toujours battues à travers les années pour être placées sur le même pied d'égalité avec les hommes dans la société, pour ne pas subir de discriminations, d'humiliations.
En 1909 par exemple, la docteure Blanche Edwards-Pillet dénonce vigoureusement la mutilation que représente le port du corset.

Ces femmes qui sont nos mères, nos sœurs, nos compagnes, nos amies pour certains d'entre nous, elles savent se dresser devant les injustices sociales, professionnelles, et cela s'est toujours vérifié au cours des années, même quand la loi ne leur reconnaissait pas encore tous les droits.

En novembre 1924, lasses du refus patronal de céder à leurs demandes d'amélioration des conditions de vie pénibles, les sardinières dans la cité ouvrière et sardinière de Douarnenez se révoltent.
La grève est déclenchée le 20 novembre 1924 par les ouvriers et ouvrières de l'usine Carnaud.

En l'espace de quelques jours, l'ensemble des usines de conserverie de la Bretagne débraye et se joint au mouvement.

Les femmes, à la tête des révoltes, des revendications, c'est aussi en 1948, quand 100.000 femmes défilent à paris le 08 mars pour fêter ce jour de gloire.

C'est encore la date du 21 avril 1974 quand les femmes manifestent pour le droit à l'avortement et de la contraception.

Il fallut attendre le 08 mars 1982, pour que la journée du 08 mars elle-même, soit qualifiée de journée internationale de la femme et obtienne le caractère officiel par le gouvernement de l'époque.

Cette journée trouve son origine dans les manifestations des femmes au début du XIXe siècle en Europe et aux États-Unis, quand elles réclamaient de meilleures conditions de travail et le droit de vote.

C'est une journée de manifestations à travers le monde qui offre l'occasion de faire un bilan sur la situation de la femme.
Force est de constater que les inégalités demeurent encore entre les hommes et les femmes, et que ces dernières sont encore victimes de violences, de discriminations professionnelles, d'inégalité de traitement salarial, etc.

La cause des femmes vaut mieux qu'une journée et c'est tous les jours que nous contribuerons à changer les situations inacceptables.

Malheureusement, la journée du 08 mars trouve sa justification, tant que l'égalité entre les hommes et les femmes ne sera pas atteinte.

Je m'associe évidemment à cette journée afin de saluer comme il se doit toutes les femmes.

Que vive les femmes !


Arole LAMASSE

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commentaires

J
Pas de commentaires sur la femme, juste te faire savoir que je suis sur le blog, et que je jetterais un coup d'oeil de temps en temps.Joby
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A
<br /> <br /> Bienvenu !<br /> <br /> <br /> <br />

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