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  • : ARL
  • : Ne jamais dire que tout est fatalité...Même lorsqu'on croit que tout est fini, notre chemin est toujours parcouru par un plus grand que soi !Je préfère la réalité à la vérité toute faite des autres qui ne s'exprime que dans les discours... mais, je ne cesse point la recherche de ma vérité, cette quête du sens qui permet de trouver la voie de son bonheur, la lumière. (les articles syndicaux ou de politique syndicale sont au titre du syndicat Autonome à la RATP)
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19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 22:08

 

                                                Préparé et lu par Monsieur Arole LAMASSE en séance de travail 

                                                   

 

DECLARATION

-  Vendredi 14 novembre  2008 -

 

Yalla ! (En avant les jeunes)

C’est ce mot chargé d’intensité qui me vient à l’esprit en évoquant le nom de Sœur Emmanuelle, morte au mois d’octobre à l’âge de 99 ans et qui nous a laissé sa joie de vivre, sa dévotion pour les plus démunis, sa passion pour ses activités.

 

L’UNSA profite pour rendre un hommage appuyé à sa mémoire et qu’elle repose en paix.

 

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Enfin... La France est vouée aux changements pour ne pas passer à côté des transformations mondiales. Elle ne peut pas se replier sur elle-même, refuser toute évolution, se braquer à la moindre proposition.

On sent qu’elle est nostalgique de ses épopées glorieuses dans le monde, de ce passé où notre pays donnait des leçons aux autres et forçait l’admiration de nos voisins, telle la période du XVIIIe siècle, mais aussi celle du XVIIe siècle, en dépit de ses lignes de fractures.

Ce siècle, qui connut le règne du Roi-Soleil, Louis XIV le Grand, fut le plus rayonnant pour l’Europe. Ce fut le règne de la volupté, de la mode, de la beauté, de la gastronomie.

En ce temps-là, le modèle de la France suscitait l’admiration de tous. Le royaume était puissant et écrasait tout ennemi sous sa dominance. C’était un siècle où l’évocation du mot France inspirait la crainte et l’envie.

Versailles accueillait des Européens excités à l’idée d’apprendre la langue de Molière. L’éclat de nos artistes (Le Nôtre, Le Brun...), de nos écrivains (Racine, Corneille, Pascal, La Fontaine...), de nos savants (Blaise Pascal, Roberval...), la compétence de nos dirigeants (Vauban, le maréchal de Turenne...).

Aujourd’hui, certains de nos amis, voisins, compatriotes, collègues témoignent assez bien dans leur comportement de cette nostalgie pour une période meilleure où les rêves ne deviendraient pas des cauchemars, où l’espérance serait satisfaite. 

Chacun se pose des questions sur son avenir, sa situation sociale, professionnelle, financière dans ce temps de crise financière et économique qui touche la planète tout entière. 

Du jamais vu, depuis l’an 1929, où le monde connut sa première grande crise.

Les politiques en ce temps n’ont pas compris de manière suffisamment prompte la portée de la situation et les ménages ont rapidement subi les conséquences...

Des conséquences parfois dramatiques et douloureuses : paupérisation, dignité bafouée, espoirs anéantis, avenir sombre avec l’arrivée au pouvoir en Allemagne par exemple, d’Adolf Hitler, leader du national-socialisme dont la souffrance, la misère et la détresse des gens ont servi de tremplin à une suite funeste...

Contrairement à cette période de 1929, les dirigeants des pays les plus puissants du monde sous l’impulsion européenne menée avec une grande force par le Président actuel, Nicolas SARKOZY, ont compris qu’il ne fallait pas laisser du temps au temps et qu’une réponse puissante devait être donnée pour que le tissu économique ne se tende pas de manière plus négative.

Les logiques se sont déplacées et on semble marcher sur la tête.

Ceux qui étaient qualifiés d’ultras libéraux hier se sont montré les plus soucieux de l’intérêt collectif tandis que ceux que l’on attendait sur le terrain de la solidarité et du social se muraient dans le silence presque tétanisés par des conflits internes de pouvoir et par des plats d’hypocrisie servis pendant des années avec un large sourire sous le terme sibyllin de social-démocratie pour éviter de parler ouvertement de capitalisme. 

À croire qu’il ne faut jamais insulter l’avenir...

Ce sont des enveloppes de milliards accordées aux banques sous forme de garantie de trésorerie, que nous avons entendues à travers les informations déversées au quotidien dans nos foyers.  

Peut-on s’en étonner, quand on a conscience que ceux-là mêmes qui tiennent le cordon de la bourse, ont la force financière et les ignorer seraient encore pires ?

Peut-on faire autrement au risque de briser la confiance et d’assister à des salaires non versés, des files d’attente interminables aux guichets des banques par ceux qui viendraient récupérer leur dernière économie ?

Pourtant, ceux-là mêmes qui reçoivent de l’aide ne sont pas exempts de reproches dans la situation de crise que nous connaissons puisqu’ils ont joué à certains instants aux pyromanes. Ils ont joué de manière inconsidérée avec l’argent des contribuables à la « roulette russe » sur les marchés financiers. 

Qu’il est impressionnant de constater qu’en si peu de temps, la face du monde s’est transformée.

En effet, le capitalisme de spéculation sans aucune morale semblait dominer la société depuis quelques années, mais il a montré ses limites et ses dangers. Il doit désormais laisser la place à ce capitalisme d’investissement qui comporte moins d’effets endogènes et prépare l’avenir.

Ce capitalisme se rapproche beaucoup plus de l’esprit de Talleyrand ou de Montesquieu. 

Oui, qu’il est impressionnant de constater que deux systèmes : communisme et capitalisme spéculatif, glorifiés par certains et haïs par d’autres, se sont effondrés en si peu de temps.

Le résultat, malheureusement, reste toujours identique : au bout du compte, ce sont les salariés qui trinquent.

Et c’est précisément dans ces instants si troubles que les salariés ont le plus besoin des syndicats pour les entendre, les défendre au mieux et les rassurer sur l’avenir, leur avenir. 

Les syndicats ne doivent pas remplacer les oiseaux de mauvais augure pour plaire sur le moment à quelques uns au risque de perdre le pari de l’honnêteté et du pragmatisme.

Des notions qui résistent le mieux à l’épreuve du temps.

Nous à l’UNSA, nous avons vocation à faire du syndicalisme autrement. À faire du syndicalisme moderne, de proximité, révolutionnaire devant les idéologies qui se sont révélées toxiques pour les salariés au fil du temps. 

Un syndicalisme imprégné de raison et dépouillé de toute idéologie qui naguère s’est révélée mortifère économiquement dans certains pays, comme dans la Russie d’antan, communiste.

Notre syndicalisme qui se veut conquérant, oublie le populisme, le paraître de certains qui parlent de : « nos vies valent plus que les profits », mais qui ne proposent que le néant comme solution alternative. 

Notre attitude doit permettre aux salariés de bénéficier des dividendes futurs d’une situation économique qui ne pourra que s’améliorer, tant elle s’est dégradée.

Dans l’attente de cette relance économique que nous souhaitons rapide, sachons faire preuve d’ingéniosité pour se préparer à embrasser ce moment dans les meilleures conditions.

Ces conditions doivent être celles d’un maintien du pouvoir d’achat, d’une préservation des conditions de vie professionnelle, etc.

En ce sens, l’UNSA Commercial soutient la majorité de salariés qui souhaite gagner plus à la fin du mois avec un salaire décent, en disposant comme bon leur semble de leurs journées de repos par exemple, au-delà d’une augmentation salariale classique. 

Habité par cet esprit de liberté qui le caractérise, l’UNSA Commercial ne s’opposera pas ainsi à ce que les agents qui le souhaitent sur la base du volontariat puissent bénéficier de la monétisation des jours de RTT. En ces temps de disette, nous sommes bien curieux de savoir si des syndicats oseront s’opposer à la volonté massive des agents de travailler comme ils veulent, en toute liberté. 

Nous ne pouvons plus supporter cette désolation qui s’est installée chez de nombreux collègues sans rien dire, rien faire.

En effet, certains collègues nous ont confiés que par manque d’argent, ils se nourrissent de pâté de chat ou de chien comme unique repas dans la journée.

Nous lançons un message fort à nos collègues : l’UNSA ne vous laissera pas tomber, on ne vous abandonnera pas. L’UNSA s’engage à vous aider, à vous accompagner. 

Si renoncer à des jours de repos supplémentaires peut aider ces collègues à manger avec plus de dignité, l’UNSA Commercial dit pourquoi pas ? 

Nous ne nous contentons pas uniquement de cela.

Nous irons encore plus loin en défendant l’idée d’un salaire minimum qui permettra de relever le salaire actuel d’environ 100 euros. 

Nous mettons en garde contre ce vent de position syndicale qui pourrait souffler dans l’entreprise RATP pour priver les salariés qui le souhaitent, d’augmenter leur salaire par leur travail, sous des prétextes fallacieux plutôt teintés d’idéologies et dénués de réalisme.

Ainsi, parler de la pénibilité du travail en se concentrant uniquement sur le temps de travail ou le nombre de journées travaillées, c’est faire preuve d’une certaine absence. Puisque c’est déjà renier que ceux qui travaillaient dans un temps pas si éloigné du nôtre en ne connaissant pas les jours de RTT n’exerçaient pas un travail pénible.

La pénibilité du travail s’apprécie bien au-delà du temps de travail lui-même.

Aussi, il faut l’entendre à travers les notions suivantes :

Ø     Cadences horaires

Ø     Horaires décalés

Ø     Stress du poste de travail, Burn out

Alors, que certains regardent autour d’eux ce qui se passe et comment les salariés n’hésitent plus à sanctionner les organisations syndicales qui bloquent leurs désidératas parce qu’elles se lient d’idées toutes faites et inadaptées au temps moderne. 

C’est le cas pour le travail du dimanche où ce sont contre les syndicats que manifestent les salariés à plus de 58 % et non contre des mesures patronales. C’est le monde à l’envers....

La sanction des salariés peut aussi se traduire dans le fait de ne pas adhérer aux syndicats qu’ils trouveraient trop éloignés de leurs attentes.

C’est ainsi que nous observons que le taux de syndicalisation en France atteint à peine les 8 %.

Pour juguler cet état de fait, nous sommes passés d’un système qui présentait certes des imperfections dues aux règles de la représentativité syndicale découlant d’une loi datant de 1966 et qui rendait le paysage syndical rigide, fermé à toutes nouvelles émergences d’organisations représentatives des salariés à la Loi sur la rénovation de la démocratie sociale adoptée le 23 juillet 2008 par le Parlement. Un système qui porte les germes d’un affaiblissement potentiel encore plus accentué du taux de syndicalisation dans notre pays.

En effet, cette loi a été concoctée avec l’étroite complicité des patrons du MEDEF, les organisations syndicales CGT et CFDT.

Ceux qui si souvent se présentent comme les plus fervents opposants des patrons, bien souvent ce ne sont pas ceux que l’on retrouve pour s’éloigner des situations les favorisant au plus haut point et pouvant cantonner les autres dans l’oubli. 

Le MEDEF s’est trouvé des alliés dans les entreprises. Parmi ceux-ci, des syndicats qui se disent contestataires et qui sont devenus les agents de circonstance des patrons du MEDEF.

Ils ont et trahissent les salariés. Aujourd’hui, les masques sont tombés. 

Cette décision qualifiée de position commune réduira inéluctablement à la suite des prochaines élections professionnelles, le nombre de syndicats dans notre entreprise, voire fera disparaître définitivement quelques-uns et c’est moralement, intellectuellement intolérable pour notre organisation syndicale qui défend la pluralité de choix pour les salariés. 

En ce sens, l’UNSA se rendra disponible et ne fermera pas la porte au nez de toutes les autres organisations syndicales souhaitant un rapprochement afin de porter et défendre leur vision syndicale dans l’entreprise. 

L’offre syndicale étant de facto réduite, nous nous exposons à une accentuation de cet affaiblissement du nombre de syndiqués, des adhérents déboussolés par une telle résultante et se réfugiant dans un désintéressement du mouvement syndical.

Cette situation n’est pas sans risques pour une entreprise comme la nôtre qui verrait l’assise de ses partenaires sociaux se restreindre.

Cette baisse de la syndicalisation pourrait avoir des répercussions sur la gestion même de l’entreprise de manière apaisée avec un manque d’interlocuteurs suffisamment légitimes.

Alors fallait-il arriver à l’exemple suédois, où les salariés doivent se syndiquer pour bénéficier de l'application de certains accords, comme l'assurance-chômage ?

L’UNSA pense que non, que le fait de lier la représentativité syndicale à l’audience syndicale est une bonne chose, mais cela aurait été moins complexe, plus intelligible si cette audience était mesurée lors de l’élection prud’homale.

Cette solution n’ayant pas été retenue, il faut maintenant trouver ensemble des solutions afin d’éviter toute hémorragie du nombre d’adhérents des syndicats au sein de l’entreprise, et même en profiter pour muscler la base représentative, militante et élargir le nombre d’adhérents.

Si nous voulons demain, tous ensemble, que les accords signés dans l’entreprise puissent recevoir l’assentiment d’un plus grand nombre des salariés et si nous sommes attachés à la défense d’un syndicalisme de masse qui sert bien souvent d’élément de prévention sociale, nous avons le devoir de nous préoccuper dela baisse tendancielle du taux de syndicalisation des salariés. Ce qui constitue un élément de fragilisation tant pour la situation financière des organisations syndicales, que pour la préservation de la paix sociale dans l’entreprise.

L’UNSA Commercial a proposé à la Direction, la mise en œuvre d’un « Chèque syndical » afin de dispenser les salariés de payer une quelconque cotisation syndicale. 

Ce « chèque syndical » qui existe dans d’autres entreprises à prouver son efficacité en termes d’adhérents dans les syndicats et de facteurs de régulation sociale.

Cela aurait sans nul doute la vertu de faire émerger un esprit social, syndical dont la force ne serait plus à trouver dans l’excès, les enchères professionnelles, les conflits sociaux systématiques, mais de préférence dans cette large base de salariés syndiqués. 

Oui, être c’est agir et c’est dans cet état d’esprit que l’UNSA Commercial essaie d’être le syndicat qui garde le coup d’avance sur le plan des idées et des propositions en faisant fi des méthodes gauchistes ici ou là de ceux qui sont plutôt soucieux d’attaquer les personnes, la vie privée. Ceux qui cherchent toujours à pointer du doigt, des boucs émissaires à bon compte.

Si l’on entend bien leur voix et observe avec tristesse leur esprit chagrin pour le « grand soir », nous condamnons ces méthodes de voyous, voire de décérébré.

Comme dirait l’autre : Nous sommes ce que nous répétons chaque jour.

L’excellence n’est plus alors un acte, mais une habitude. 
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